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Les règles frontalières de vaccination obligatoire des camionneurs maintenues

Gros plan du camion stationné.

Les camionneurs canadiens non vaccinés qui franchissent la frontière devront se placer en quarantaine – ou seront refoulés – à partir du 15 janvier, mais l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a reculé sur cette mesure mercredi soir.

Photo : Courtoisie de Sébastien Vézina

Radio-Canada

Les conducteurs de camion canadiens seront bel et bien tenus d'être doublement vaccinés contre la COVID-19 pour éviter la mise en quarantaine à leur retour au Canada. C'est ce qu'ont confirmé jeudi les ministres fédéraux de la Santé, des Transports et de la Sécurité publique.

Dans un communiqué conjoint, Jean-Yves Duclos, Omar Alghabra et Marco Mendicino confirment que dès samedi (15 janvier), les catégories de voyageurs qui sont présentement exemptés des exigences pour entrer au pays ne pourront entrer sur le territoire que s’ils sont entièrement vaccinés avec l’un des vaccins approuvés pour entrer au Canada. Plusieurs fournisseurs de services essentiels figurent parmi ces groupes, notamment les camionneurs.

Les camionneurs canadiens non vaccinés seront placés en quarantaine pour 10 jours. Ils devront présenter un test négatif de COVID-19 avant leur arrivée, à leur arrivée et au huitième jour suivant leur arrivée, de même que respecter les exigences de quarantaine.

La décision définitive portant sur l’entrée au pays et sur la quarantaine de l’individu revient au représentant du gouvernement en poste au point d’entrée, selon les renseignements qu’on lui présente, dit le communiqué.

Les camionneurs étrangers non vaccinés ou partiellement vaccinés arrivant en provenance des États-Unis seront renvoyés en territoire américain. Les États-Unis se préparent à imposer des restrictions similaires aux camionneurs canadiens à compter du 22 janvier.

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Une représentation du coronavirus.

Toute personne vaccinée qui présente des symptômes à son arrivée au Canada sera dirigée vers un représentant de l’Agence de la santé publique du Canada affecté aux services frontaliers et devra s’isoler pendant 10 jours suivant l’apparition des premiers symptômes, ajoute le communiqué fédéral.

L'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) avait affirmé erronément que les camionneurs canadiens seraient exemptés de la règle de quarantaine pour ceux qui sont non vaccinés. Les renseignements partagés [mercredi] étaient erronés, ont simplement indiqué les ministres fédéraux, sans expliquer les raisons de cette erreur.

L'Alliance canadienne du camionnage et l'American Trucking Associations affirment que jusqu'à 26 000 des 160 000 conducteurs qui traversent régulièrement la frontière seront mis à l'écart. Cela affectera, selon ces associations, les chaînes d'approvisionnement et pourrait avoir une incidence sur le prix des marchandises.

Des représentants des secteurs pétrolier, manufacturier et des exportations, appuyés par le Parti conservateur du Canada, ont demandé au gouvernement fédéral de reporter la date limite du 15 janvier.

Barrière au commerce

En entrevue à l'émission Zone économie, Marc Cadieux, PDG de l’Association du camionnage du Québec, a indiqué qu’il avait tenté de sensibiliser le gouvernement aux impacts importants sur l’économie, sur les échanges commerciaux.

Selon Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et exportateurs du Québec, les répercussions de la décision du gouvernement fédéral seront énormes. Elle qualifie cette décision de barrière au commerce.

Pour illustrer l’incidence de ces règles frontalières, elle souligne que le montant des échanges entre le Québec et les États-Unis s’élève à 450 milliards [de dollars] par année.

Mme Proulx a précisé qu’à compter de samedi, 4 camions sur 10 ne pourront plus rentrer au Canada.

Ça va être énorme pour les manufacturiers; il y aura des pertes économiques, des délais importants et puis, ultimement, l’augmentation de coût sera refilée aux consommateurs.

Une citation de Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et exportateurs du Québec

Selon elle, ça sera difficile pour les Québécois d’accéder à certains produits, dont des biens essentiels.

M. Cadieux revendique un délai pour que les camionneurs aient le temps de se faire vacciner adéquatement, ajoutant qu’aucune autorité gouvernementale n’a communiqué avec [lui] après la décision du fédéral.

De son côté, Mme Proulx réclame également un plan pour les manufacturiers et un délai de trois mois pour hausser le taux de vaccination.

Avec les informations de La Presse canadienne

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